Réflexions partagées
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L’intuition : comment (mieux) s’en servir comme aide à la décision ?
Quelle est la meilleure décision ?
Vaut-il mieux prendre le temps d’analyser avantages et inconvénients ou bien se laisser guider par le « flash » instantané qui pousse à l’action ?
Des techniques de Neuro-harmonisation favorisent l’accès à des ressources créatives inconscientes !Dans son livre La force de l’intuition (Ed. Robert Laffont), Malcolm Gladwell montre que la première impression est la bonne. Il présente, entre autres, l’histoire d’un pompier très expérimenté qui, un jour lors d’une intervention dans une maison en flammes, ressent une étrange sensation. Comme si la situation à laquelle il faisait face ne correspondait pas aux standards qu’il connaissait. Soudainement, sans trop savoir pourquoi, il hurle à tous ses collègues de quitter immédiatement la pièce enflammée. Quelques secondes après qu’ils soient tous sortis, la maison s’embrase et s’effondre.
À partir de cet exemple et de bien d’autres Gladwell montre cette force de l’intuition.
On sait aujourd’hui que les aires préfrontales de notre cerveau font cet immense travail de compilation des informations perçues, de comparaison avec les situations passées afin de prendre une décision inconsciente mais rapide.
Il faut certaines conditions pour que ce processus puisse être mis en œuvre :
- d’abord il faut une grande expérience, un débutant dans un domaine ne pourra pas avoir accès à cette intuition car il n’aura pas enregistré assez de données dans son cerveau.
- Ensuite s’agissant d’un processus inconscient, il faut être capable de lâcher prise sur le connu pour laisser ce travail intérieur se faire sans chercher à le maîtriser. Oser l’inconfort de ne pas savoir.
- Enfin il faut rester ouvert, jusqu’au bout, à ce que notre cerveau va dire, à l’impulsion qu’il va susciter et la suivre en confiance sans chercher à rationnaliser la décision.
Dans ces conditions, nous aurons cette possibilité d’accéder à nos ressources inconscientes bien présentes en nous mais que nous n’arrivons pas suffisamment à exploiter à cause de notre besoin de contrôle et de maîtrise.
Les techniques de Neuro-harmonisation facilitent la mobilisation du préfrontal et l’accès aux ressources créatives inconscientes.
Des études ont démontré que le cerveau a besoin du mouvement pour mieux réfléchir. Des groupes, à qui il était demandé des tâches créatives, avaient de meilleurs résultats si on obligeait les participants à marcher pour réfléchir en comparaison avec ceux qui avaient la contrainte de rester assis sans bouger. Robert Dilts, PNListe réputé qui a modélisé les grands génies, a aussi mis en évidence que les plus grandes découvertes ont été obtenues grâce à la mobilité du corps. Darwin en marchant, Mozart dans les soubresauts de son carosse, Disney en jouant ses personnages. Pourtant à l’école ou au bureau, nous nous retrouvons la plupart du temps assis.
C’est d’autant plus dommage, que de petits mouvements simples comme des trajectoires oculaires peuvent déjà faciliter l’émergence de l’intuition et aider à trouver des solutions aux problèmes qui gâchent la vie. Dans mon livre A chacun son cerveau, à chacun sa réussite !(éditions Le Souffle d’Or), je décris les techniques oculaires et présente un exercice de créativité (page 127). Une occasion de partager ce que vivent les participants aux séances de neuro-harmonisation, lorsqu’ils laissent exprimer le potentiel créatif de leur cerveau pour s’ouvrir à de nouveaux horizons.Mais déjà, vous pouvez appliquer le petit conseil suivant : la prochaine fois que vous hésiterez sur une décision à prendre ou éprouverez un sentiment d’impuissance face à une situation compliquée, sortez, marchez, courez, faites du sport… Variez les mouvements : les plus efficaces seront ceux qui sollciteront, en alternance, les deux côtés de votre corps. Vous pourrez sautiller d’un pied à l’autre, lancer une balle de la main droite à la gauche et même réaliser des mouvement oculaires en diagonal. Mais, le plus important, sera de garder dans un premier temps votre problématique en tête puis de laisser vos pensées évoluer. Ne retenez rien, laissez les idées apparaître et évoluez tout en continuant à bouger. Ayez sous la main de quoi enregistrer tout ce qui vous vient à l’esprit pour mieux ensuite lâcher prise. Notez ce qui émerge puis continuer à bouger et à vous laisser surprendre par votre esprit et ainsi accéder à d’autres idées.
Ce simple petit exercice qui peut durer le temps qu’il faut de cinq à une quinzaine de minutes vous aidera à faire baisser la tension et à accèder à de premières pistes de solutions. Bien sûr, pour les difficultés ou blocages plus importants, vous aurez besoin d’être accompagné, mais déjà vous pourrez ainsi par, le simple mouvement de votre corps, favoriser votre intuition. Et vous en tirerez, peut-être, la conclusion qu’il vaut mieux travailler en marchant et en utilisant l’espace qu’en restant sur sa chaise.
Frédéric MARQUET novembre 2016